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Les toiles suivantes ont été présentées au Musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky à Nice.

« Le monastère de Cimiez »
(1978) – Toile 73 x 54

Les franciscains qui occupèrent au 16e s. les bâtiments d’un ancien couvent bénédictin du 9e s., assurent la charge de la paroisse de Cimiez.
Les stands à gauche de l’œuvre, représentent une fête niçoise très prisée dite du « cougourdon » qui se déroulait dans l’enceinte et sur le parvis du monastère.
Markarian montre là sa façon de voir les jardins du monastère le jour de la fête. Cette toile qui exprime son innocence et la douceur de vivre, est une des plus représentative parmi ses œuvres.
Il voit, il regarde et il peint; avec tendresse, avec foi, comme un enfant qui découvre le monde. Markarian charge ses toiles d’un quotidien paisible, donne à ses personnages le regard des statues, fige l’instant, le moment. On a l’impression que les amoureux ne cesseront jamais de se donner la main, que les enfants joueront toujours dans la rue.


« La Cathédrale de Milan »
Piazza del Duomo
(1968) – Toile 100 x 73

  • Visible au musée International d’Art Naïf Anatole Jakovky à Nice

C’est une toile que Markarian aimait tout particulièrement car il avait été émerveillé par la beauté du site. Ce tableau laisse transparaître sa passion pour la peinture, à travers la « dentelle » des pinacles de la Cathédrale au centre du second plan. Le regard est attiré par le manque de verticalité de l’édifice comme pour lui accorder un peu de vie. Nous remarquerons également les détails du premier plan où chacun des 90 personnages « nous raconte une histoire différente », le tout encadré par la perspective de la « Piazza del Duomo » qui lui donne une profondeur exceptionnelle. Perspective traitée de la même façon qu’il a vu représentée, dans les musées, par beaucoup de grands maîtres tels que MICHEL ANGE, avec plusieurs points de fuite et lignes d’horizon, pour donner plus d’espace à la Place.

Le musée a ajouté à sa collection l’étude dessinée à la plume et à l’encre de chine du tableau. La plupart de ses œuvres ont d’ailleurs été étudiées et dessinées d’abord au crayon, puis sur un autre support à l’encre de chine avant d’être peintes sur toile.


« Poupées aux champs »
(1970) – Toile 65 x 50

  • Visible au musée International d’Art Naïf Anatole Jakovky à Nice

De son Arménie natale à la Riviera française qui l’accueillit voici cinquante ans (et où il vit et peint avec bonheur), cet artiste-né doublé d’un optimiste-né a puisé dans ses souvenirs et dans son expérience pour créer un monde bien à lui. Un monde dont, avec une minutie extrême et une richesse d’invention qu’il faut souligner, Markarian décrit l’humble train-train, la vie toute simple (comme sa propre vie), reléguant dans l’ombre les mauvais moments pour ne retenir que les petites joies et les grands bonheurs.
Les gentils petits personnages de Léon Markarian, ses paysages azuréens, ses villages perchés et souvent en fête, ses déjeuners sur l’herbe et ses repas de famille, ses travaux campagnards comme les cueilleuses d’olives, ses fleurs, nous apportent beaucoup.

Charles Jourdanet
(avril 1979) 


Plus d’information sur le Musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsy à Nice.